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Cégéka Développements

L’aspect vital de la médiation

« Moi seul peut le faire, et je ne peux pas le faire seul ». Peter A. Levine formule ceci à propos de la résolution des traumas : se remettre d’une expérience traumatique est un travail personnel, profondément interne. Et pourtant, c’est aussi une dynamique nouvelle que nous ne pouvons mettre en place que grâce à la médiation d’une tierce personne.

Sans même plonger dans les méandres du trauma, on se rend bien compte que cette connexion existe dans bien d’autres parties de nos vies ! Explorons cela.

Cécile Gilbert-Kawano de Cégéka Développements parle de créer la connexion via la médiation dans les relations. Que ce soit dans son métier d’accompagnement ou dans sa vie personnelle, le travail de médiation est capital. Cécile Gilbert-Kawano explique comment prendre soin de soi et de l’autre, manager son stress et son anxiété et développer un bien-être profond et durable pour booster sa productivité et vivre une vie authentique. Coach, thérapeute et formatrice, Cécile Gilbert-Kawano offre plus de 30 ans d’expérience dans l’accompagnement. Elle est spécialisée dans le leadership, coaching d'entreprise pour manager et dirigeants ainsi que la résolution des traumas. Elle est aussi responsable formation France de l’approche Eponaquest® et de la formation CFT®

La médiation pour apprendre

Nous en parlions récemment dans l’article consacré à l’importance du jeu, la modalité pédagogique la plus efficace est l’apprentissage par l’expérience, et ce, d’autant plus si cette expérience se réalise dans le jeu.

Ce qui va rendre cet apprentissage plus fluide, plus rapide, plus agréable aussi, c’est une médiation saine, c’est-à-dire bienveillante et exigeante. Lorsque l’on bénéficie de la présence d’une personne qui cadre, qui précise les règles du jeu, joue avec et fait retours et suggestions sur les manières de faire, les bénéfices de l’expérience sont démultipliés.

En termes d’apprentissage, il est un domaine dans lequel la médiation est absolument indispensable : le développement de la maturité émotionnelle.

Apprendre à reconnaitre et accueillir les émotions comme des sources d’information dès leur signal faible nécessite une présence tierce. Sans parent, ami·e, mentor·e, professeur·e pour montrer comment se dépatouiller avec ces émotions qui l’agitent, l’enfant ne peut pas apprendre à s’auto-réguler* et se sentir en sécurité, même quand « ça bouillonne à l’intérieur ».

*revenir à un niveau suffisant de calme pour pouvoir se reconnecter à ses ressources et être à nouveau présent.e dans le moment

La médiation pour découvrir

Le cerveau a tendance à renâcler lorsque l’on tente d’aller vers ce que l’on ne connait pas – souvenez-vous : le cerveau confond souvent « sécurité » et « familiarité » ! Donc pour aller vraiment vers l’inconnu, découvrir des endroits, des personnes, des méthodes, des activités, etc., il faut une dose suffisante de sécurité ressentie.

Cette sécurité ressentie s’acquiert en très grande partie grâce à la médiation de personnes qui ont accompagné nos premières explorations (voire des explorations plus tardives, avec plus ou moins d’enjeu). Cette sécurité, c’est le pouvoir d’oser. En étant persuadé de s’en sortir, d’une façon ou d’une autre, quoi qu’il advienne, il est alors bien plus facile de s’aventurer dans de nouveaux territoires. Et peut-être même de s’en réjouir ! Il est d’ailleurs bien plus probable que l’on se donne de réelles chances pour que cette nouvelle aventure soit une réussite (formation, préparation, ressources, etc.).

Sans un sentiment de sécurité conséquent, c’est encore grâce à la médiation que je peux dépasser ma peur de l’inconnu. La personne médiatrice propose compréhension et soutient, elle accueille la vulnérabilité : il est alors possible d’oser à nouveau ! Une personne dans la connexion confère une confiance contagieuse.

Cécile Gilbert-Kawano de Cégéka Développements parle de créer la connexion via la médiation dans les relations. Que ce soit dans son métier d’accompagnement ou dans sa vie personnelle, le travail de médiation est capital. Cécile Gilbert-Kawano explique comment prendre soin de soi et de l’autre, manager son stress et son anxiété et développer un bien-être profond et durable pour booster sa productivité et vivre une vie authentique. Coach, thérapeute et formatrice, Cécile Gilbert-Kawano offre plus de 30 ans d’expérience dans l’accompagnement. Elle est spécialisée dans le leadership, coaching d'entreprise pour manager et dirigeants ainsi que la résolution des traumas. Elle est aussi responsable formation France de l’approche Eponaquest® et de la formation CFT®

La médiation pour guérir

Guérir est un processus personnel : nous guérissons seul, de l’intérieur. C’est le système immunitaire et la capacité du corps de fabriquer de nouvelles cellules qui font le travail. Et pourtant… Guérir est un processus collectif.

Si l’on souffre, physiquement ou psychiquement, une connexion véritable peut faire toute la différence. La confiance, la gratitude et le ressenti d’être en sécurité permet la guérison, elle l’accélère même. La présence d’un soutien perçu comme indéfectible, chaleureux et durable est d’autant plus indispensable que mon mal est profond et/ou installé depuis longtemps, particulièrement s’il s’agit de mémoires traumatiques. Mais quel que soit ce qui est à guérir, la médiation est puissante et bienfaisante.

La médiation pour définir qui je suis

La présence tranquillement active de l’autre est un aspect fondamental du développement. C’est en faisant l’expérience des autres que l’on peut distinguer ce qui nous est particulier. Leur retour nous permet de déterminer comment agir, comment se positionner, ce que l’on ressent. Se voir et se sentir réagir à ces réactions est une merveilleuse occasion de définir ses propres contours. Sans l’existence de tiers, découvrir ses mécanismes fondamentaux et ses limites serait bien plus long !

Et vous, à quoi voyez-vous l’importance de la médiation dans vos vies ?

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Responsabilités, jugements, performances, préoccupations, nous nous organisons autour de ce que nous devons faire… et oublions trop souvent les bénéfices et le plaisir du jeu !

Est-ce que le doute nous entrave ? Est-ce que douter est mauvais ? Eh bien non, le doute est utile, nécessaire même. Dans certaines situations, il peut même être vital !

Crédit photo : Ron Lach

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