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Cégéka Développements

L’importance du jeu : Égayer son quotidien

Responsabilités, jugements, performances, préoccupations, nous sommes nombreux et nombreuses à vivre nos journées remplies de choses sérieuses. Nous organisons nos heures autour de ce que nous devons faire… et oublions trop souvent les bénéfices et le plaisir du jeu.

Le jeu : une capacité naturelle… que nous sommes trop nombreux à avoir perdu !

Tout enfant qui grandit dans un environnement suffisamment sécure joue… Iel teste, imite, invente et s’amuse en s’investissant pleinement dans le jeu.

Une fois adulte, nous fonctionnons souvent avec une attention centrée sur nos responsabilités : nous perdons une grande partie de notre facilité à jouer. En effet, il faut de l’audace, une forme d’oubli de soi, de l’énergie et une ouverture vers l’inconnu pour rentrer pleinement dans le jeu.

Je vous parle ici de l’aspect purement ludique du jeu, qui nécessite de mettre de côté le jugement : comme les enfants qui jouent « à faire comme si » et se plongent dans une histoire dans laquelle ils sont complètement ailleurs. Pour permettre cela, notre cerveau inhibe certains fonctionnements et en mobilise d’autres. Les parties impliquées dans la mesure de la réalité, du vraisemblable, sont moins actives. Et le « circuit de la récompense* » est pleinement opérant ! Les hormones du bonheur – principalement la dopamine – accompagnent ce mouvement : nous sommes toniques, mobilisés et heureux de l’être ! Et ce plaisir, cette mobilisation sans attente de résultat spécifique nous manquent quand nous ne jouons plus.

Ne pas savoir jouer est l’un des symptômes plus subtils du Stress Post Traumatique ! Une personne adulte constamment sur ses gardes, qui prend tout au sérieux, qui a du mal à se laisser aller, qui ne sait pas se détendre et pense constamment à ce qu’il faut faire… c’est peut-être une personne qui a vécu ce qu’on appelle un « trauma de développement », une enfance durant laquelle son Système Nerveux Autonome a appris à ne fonctionner quasiment qu’en mode survie.

La bonne nouvelle : c’est en jouant qu’on apprend à jouer ! Vous avez survécu, vous pouvez maintenant profiter et jouer… et vous en réjouir !

Sans jeu, pas d’apprentissage

Il semble bien que les enfants jouent… pour apprendre. Ils ne le font pas délibérément – comme les adultes qui se lancent dans un « serious game » –, mais en jouant, ils développent :

  • leurs muscles,
  • leur équilibre,
  • l’efficacité de leurs gestes,
  • la précision de leurs mouvements,
  • la qualité de leurs stratégies,
  • leur capacité d’analyse,
  • la fluidité de leurs prises de décision,
  • leur capacité attentionnelle,
  • l’agilité de leur intelligence émotionnelle,
  • etc. !

Jouer permet au cerveau de réaliser un nombre impressionnant de tâches, et de le faire en ressentant toute une palette d’émotions. C’est donc un moyen merveilleux pour le système nerveux de créer des connexions neuronales et de favoriser certaines routes neurales. Entre l’imitation et les essais-erreurs que le jeu permet si dynamiquement, notre cerveau se prépare et s’entraine à réaliser les opérations qui nous seront utiles toute notre vie.

Jouer, cela s’entraine !

Par conséquent, pour continuer à garder le cerveau adaptable et pour garder – voire développer – tous les bénéfices du fait de jouer, les adultes qui ont oublié comment faire doivent se réentrainer… Cela peut sembler au départ contre-intuitif. En effet, pour jouer comme pour toute action délibérée, nous avons souvent tendance à penser : « je ne suis pas motivé, je le ferais quand j’en aurai envie »… sauf que, d’un point de vue de la motivation intrinsèque – celle qui vient de l’intérieur et plus ou moins spontanément – c’est inefficace !

Car c’est l’action qui entraine la motivation, et non l’inverse. Pour nous motiver à agir, pour retrouver le goût du plaisir… il nous faut agir !

En commençant à jouer, vous réapprenez à le faire et recommencer à en obtenir les bénéfices – dont le plaisir. Vous créez ainsi une spirale vertueuse qui vous permet de retirer à nouveau tous les bénéfices de cette pratique si bienfaisante : jouer, tout simplement.

Si ça vous intéresse que je développe le sujet, je peux écrire une seconde partie à cet article sur comment se réentrainer à jouer, dites-le moi, ce pourrait être un complément pertinent à cet article ! Je liste également les bénéfices du jeu sur mon compte Instagram cette semaine !

Et vous, jouez-vous encore ? Quel est votre  jeu préféré ?

* Circuit de la récompense : réseau de connexions qui participe au renforcement de certains comportements, par le fait de ressentir du plaisir ou au contraire de n’en pas ressentir – voire de ressentir peine ou douleur.

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Les personnes qui viennent me voir attendent une variété de chose de ma part. Iels ne le savent peut-être pas, mais moi aussi je tire quelque chose de leur accompagnement !

Crédit photo : Cottonbro, Tima Miroshnichenko

 

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