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Cégéka Développements

Intelligences animales… et nous

Peut-être avez-vous plutôt l’habitude de m’entendre parler de l’intelligence (émotionnelle, relationnelle, sociale, etc.) des chevaux. Aujourd’hui, il me semble important d’élargir le champ. Quand nous observons réellement les animaux, nous pouvons distinguer leurs personnalités, leurs préférences, leurs stratégies… et nous laisser inspirer par eux !

Cécile Gilbert-Kawano de Cégéka Développements parle de l'intelligence animale. L’experte explique comment reprendre les rênes de votre vie et de vos actions et passer de victime à acteur. Grâce à elle, apprenez à vous affirmer dans le cadre d'un fonctionnement collectif, travail d'équipe, manager le stress, l’anxiété et développer un bien-être profond et durable pour booster sa productivité et vivre une vie authentique, perso et pro en vous inspirant des animaux. Coach, thérapeute et formatrice, Cécile Gilbert-Kawano offre plus de 30 ans d’expérience dans l’accompagnement. Elle est spécialisée dans le leadership, coaching d'entreprise pour manager, leaders et dirigeants ainsi que la résolution des traumas. Elle est aussi responsable formation France de l’approche Eponaquest® de Linda Kohanov et de la formation Connection Focused Therapy ® de Linda Kohanov et Dr Rebecca Bailey. Cécile travaille également avec le Polyvagal Equine Institute, leader mondial de la Théorie Polyvagale avec les chevaux en relation avec la résolution des traumas

De quoi parle-t-on quand on dit « Intelligence » ?

D’après l’Académie Française :

  1. Faculté de comprendre, de concevoir, de connaître, et notamment faculté de discerner ou d’établir des rapports entre des faits, des idées ou des formes pour parvenir à la connaissance.
  2. Par extension. Aptitude à adapter son comportement à une situation nouvelle, adresse qu’on montre dans une situation donnée, habileté dans le choix des moyens qu’on emploie pour parvenir à un certain résultat.

Si on en croit cette définition, alors celleux qui côtoient des animaux doivent être d’accord avec moi : les animaux font preuve d’intelligence (même si beaucoup de celleux qui travaillent à définir les intelligences des animaux préfèrent parler de « cognition » ou de « capacités cognitives »). Ils observent, anticipent, calculent, font des hypothèses, mémorisent, font des liens entre différents éléments, etc. Ils font aussi preuve d’organisation sociale et de coopération, d’empathie et de choix d’actions en fonction de leurs émotions. Alors, oui, les animaux font preuve d’intelligence, et cela les aide entre autres à s’adapter aux situations générées par les humains et dans lesquelles il faut bien qu’ils arrivent à vivre.

La première compétence commune aux différents animaux

L’habileté à prendre les « informations internes » comme source utile est très importante. Les informations internes sont portées par les sensations et les émotions.

L’humain sait faire cela aussi, mais son conditionnement social le porte trop souvent à négliger cette compétence… Dans la nature – et la plupart du temps, même dans les environnements organisés par l’homme -, les animaux prennent conscience de leurs sensations et émotions et les considèrent comme source d’information. Avec une traduction en mots humains, cela pourrait donner : « Je suis fatigué ? Mon corps me signale que je dois reconstituer mes ressources. Je vais me reposer. » ou bien : « J’ai peur ? Il doit y avoir un danger. Mon corps me signale que je dois me mettre en sécurité. »

Rien qu’en observant réellement un animal, nous pourrions nous laisser inspirer par leur « bon sens » mis en action : nous pourrions nous entrainer à écouter délibérément nos sensations et émotions – non pas pour nous plaindre ou nous faire plaindre, mais bien pour mener à bien l’action utile dans la situation donnée.

Comment les animaux peuvent-ils être des enseignants pour nous ?

Nous pouvons fréquenter les animaux que nous rencontrons avec l’idée qu’ils nous aident à développer nos compétences. Lorsque nous faisons cela, nos Systèmes Nerveux Autonomes sont plus réactifs, plus mobilisés. Ils sont en même temps en mouvement, ce qui leur permet en plus de s’adapter plus efficacement. Ce sont des conditions idéales pour l’apprentissage : notre corps fait l’expérience de capacités qu’il peut développer encore plus, et a alors plus de facilité pour le faire. Cela s’explique par :

  1. la mobilisation et le mouvement l’aident à créer et renforcer ses connexions neuronales
  2. l’expérience l’aide à se fabriquer une mémoire émotionnelle – qui est la seule qui dure dans le temps
  3. l’entrainement (répétition de la séquence d’action, réflexion y compris) permet d’arrêter de solliciter les anciennes connexions neuronales – et donc ne plus fonctionner avec les anciens automatismes

Ces conditions vont être magnifiées par deux autres éléments : la sécurité et le lien. Lorsque nous nous mettons en situation d’apprentissage avec les animaux, le cadre qui va tout permettre est celui de la sécurité. Sécurité physique évidemment (que rien ne puisse mettre à mal notre intégrité physique) et sécurité émotionnelle (savoir que ma vulnérabilité ne sera jamais utilisée contre moi). La médiation animale sera d’autant plus efficace pour changer nos habitudes émotionnelles, comportementales, intellectuelles, etc., que nous serons en lien avec un autre être humain qui accompagnera notre expérience, nous aidera à passer du corps à la conscience, accueillera nos émotions et nous aidera à faire les liens utiles, à réaliser les processus en douceur et en profondeur… ⁣

Et entrainer le respect mutuel

L’une des compétences que les animaux peuvent nous aider à développer – pour nous et entre nous en tant qu’êtres humains, mais aussi pour et avec eux -, est la capacité à se respecter et se faire respecter. Alors, entrainons-nous avec eux : observons les signaux qu’ils nous envoient pour nous signifier si ce que nous faisons est OK pour eux ou non – et tenons-en compte. Ainsi, nous développerons peu à peu nos capacités à sentir pour nous et pour les autres – à deux ou quatre jambes, à deux ou quatre pattes – comment nous pouvons adapter nos comportements, et faire de nos relations des espaces-temps de sécurité, d’apprentissage, de développement de nos potentiels… et de plaisir.

Est-ce que ces quelques lignes vous ont donné envie de revoir vos relations avec les animaux ? D’être curieuxses de leurs intelligences particulières ? De tester d’être apprenant.e en leur présence ?

Pour découvrir les talents des animaux : plongez-vous entre autres dans les « interviews » de spécialistes et les « vidéos bêtes » du site L’animal et l’homme !

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Crédit photo : Anete Lusina

 

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