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Cégéka Développements

Encore plus soi, encore plus pro

En tant que pro, comment savoir quel genre de pro nous voulons être ? La question s’applique aussi lorsque l’on cherche quelqu’un pour nous accompagner, comment choisir lae professionnel·le qui nous conviendra ? Que ce soit pour un coaching, une thérapie, une aide à la prise de décision, un développement de projet, une recherche spirituelle… nous avons évidemment à regarder les compétences professionnelles spécifiques de notre accompagnant. Et en ce qui me concerne, je crois de plus en plus à la subjectivité assumée.

Cécile Gilbert-Kawano de Cégéka Développements parle de professionnalisme. L’experte explique comment reprendre les rênes de votre vie et de vos actions et passer de victime à acteur. Grâce à elle, apprenez à vous affirmer dans le cadre d'un fonctionnement collectif, travail d'équipe, manager le stress, l’anxiété et développer un bien-être profond et durable pour booster sa productivité et vivre une vie authentique, perso et pro en vous inspirant des animaux. Coach, thérapeute et formatrice, Cécile Gilbert-Kawano offre plus de 30 ans d’expérience dans l’accompagnement. Elle est spécialisée dans le leadership, coaching d'entreprise pour manager, leaders et dirigeants ainsi que la résolution des traumas. Elle est aussi responsable formation France de l’approche Eponaquest de Linda Kohanov et de la formation Connection Focused Therapy de Linda Kohanov et Dr Rebecca Bailey. Cécile travaille également avec le Polyvagal Equine Institute, leader mondial de la Théorie Polyvagale avec les chevaux en relation avec la résolution des traumas

Nous avons toustes nos forces et nos limites

En tant que coach et équicoach, thérapeute et équithérapeute, enseignante et superviseuse, je crois qu’une des compétences clefs que je dois garder à jour est la connaissance de mes atouts professionnels et personnels et des limites de mes capacités. C’est une compétence que je recherche également chez mes collègues, mes enseignant·e·s et mes superviseur·e·s.

Bien sûr, m’observer agir et réagir dans mes relations personnelles et professionnelles m’aide à dessiner ce territoire et son évolution. L’âge et l’expérience m’ont aidée à affiner cette connaissance de moi-même – d’autant que je la travaille entre autres en supervision. Cependant j’ai déjà croisé de jeunes professionnel·le·s accompagnants très affutés sur leurs processus intellectuels, émotionnels, relationnels et les limites de leurs technicité professionnelle. Pour reprendre Corneille : « La valeur n’attend pas (obligatoirement) l’âge des années ».

Évolution et variation

Mes forces et mes limites en tant qu’accompagnante ne sont pas stables. Je peux vivre une période difficile sur le plan physique (trop de sollicitations, mauvais sommeil, accidents, etc.), émotionnel (chamboulements internes dus à des deuils, des changements familiaux ou amicaux, des doutes suite à des difficultés, etc.), intellectuel (apprentissages et expériences qui remettent en question des concepts et convictions, par exemple), spirituel (confrontation à des dimensions qui me dépassent, remise en question de mon lien à plus grand que moi…) ; et cela pourra affecter la façon dont j’ai accès à mes ressources pour accompagner mes client·e·s et patient·e·s. C’est vrai aussi de périodes particulièrement heureuses d’ailleurs ! Si je ne suis pas consciente de ce qui m’agite intérieurement, je peux faire attention avec moins de finesse à ce que mes client·e·s et patient·e·s apportent dans le travail – et être moins efficace dans la façon dont je vais les accompagner.

Développer des partenariats

Une des stratégies que je préfère pour accompagner du mieux possible les personnes qui me sollicitent est de faire appel à d’autres professionnels en créant des partenariats. Ainsi mes clients et patients peuvent compter sur la complémentarité de nos gestes professionnels et de nos atouts personnels. Par exemple pour monter une formation, si je suis facilement attentive au confort de chacun, je vais chercher un·e collègue plus à l’aise en structure. Si je repère naturellement les variations émotionnelles, je vais co-animer avec une personne fluide dans la formalisation des concepts, etc. Et si je sens que – même temporairement – je ne suis pas au mieux sur certaines compétences dont mes clients ont besoin, je vais trouver dans mon entourage professionnel la bonne personne pour me soutenir et compléter mes ressources.

Réorienter

Et si besoin – parce que dans certains contextes, un partenariat n’est pas possible -, alors je vais réorienter client·e·s ou patient·e·s vers d’autres professionnel·le·s.

Mais que veut dire « se connaître » ?

A mon sens, c’est repérer clairement comment nous fonctionnons, et avec quelles valeurs et quels principes.

Au nom de quoi est-ce que j’agis de telle ou telle façon ? À cause d’habitudes familiales ? À cause d’automatismes émotionnels ? À force d’entrainements – conscients ou inconscients – dans une pratique particulière ?

Quels sont mes schémas de pensées ? Quelles sont mes motivations profondes ? Quelles sont les choses que je m’autorise ? Celles que je ne veux surtout pas me permettre ? Quelles sont mes peurs ? Où résident mes enthousiasmes ? Quels sont mes objectifs profonds ? Qu’est-ce qui me donne envie de me lever le matin ? Qu’est-ce qui me fatigue ? Me dégoûte ? Me gêne ?

Que me raconte mon corps – entre autres via mes sensations et mes émotions, mais pas uniquement : via mon niveau de tonus, mes rêves, les pensées venues en méditation, etc. – ?

Et s’accepter !

Ce travail de cartographie – fluctuante, évolutive, continue – ne suffit pas. La cerise sur le gâteau, c’est l’acceptation. Se connaître implique pour moi pas de jugement, culpabilisation ou justification. En prenant les choses telles qu’elles sont, je peux exercer mon pouvoir sur ma vie, je peux discriminer ce qu’il est efficace que je mette en place ici et maintenant, dans tel contexte, avec telle personne. Je vais prendre des précautions particulières en fonction de mon état et de la disponibilité de mes ressources.

Et je vous ai parlé de supervision ?

Parce que nous avons tous nos « zones aveugles », parce que certains schémas surgissent ou ressurgissent à l’occasion d’un travail, d’une rencontre, d’un événement, parce qu’être soutenu·e dans l’exploration de nos « comment faire » est précieux, la supervision est une pratique indispensable à mes yeux pour tout accompagnant·e. Merci à celles et ceux qui nous aident à mettre le doigt sur ce que nous ne voyons pas vraiment, pas complètement.

Pour moi ce n’est donc qu’en étant pleinement soi-même et en continuant d’apprendre à se connaître que l’on peut être un·e meilleur·e pro. C’est ça, la philosophie de mon accompagnement. Alors, prêt.e à accueillir – à rechercher ! – l’humanité en vous ? Et chez vos accompagnant·e·s ?

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Crédit photo : Shvets Production

 

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