Vous êtes parfois bloqué·e·s, incapables d’agir parce que vous n’avez pas les moyens (temps, énergie compétences). Vous ne savez parfois tout simplement pas faire et n’avez aucune idée d’actions possibles dans le contexte. Parfois, c’est votre Système Nerveux Autonome qui vous met en sur-protection – et cela pourra faire l’objet d’autres articles… Et parfois, c’est parce que vous confondez deux mécaniques de votre psychisme et êtes persuadé·e·s de ne pas avoir « confiance en vous ».
Plonger en pleine impuissance
Lorsque vous utilisez l’expression « je n’ai pas confiance en moi », vous exprimez un doute global, comme si vous n’étiez pas fiables, pas solides, pas efficaces… en général. Or la vie ne se vit pas « en général ».
La vie s’expérimente à travers toute une série de moments particuliers, de situations spécifiques. Traiter votre personne et vos possibilités comme « insuffisantes » par défaut vous place comme en position de faiblesse, vous risquez d’être démuni et de ne plus savoir comment agir.
Distinguer « Estime de soi » et « Confiance en ses capacités »
Pouvoir dissocier ces deux niveaux de votre mobilisation psychique est salvateur. « Estime de soi » et « Confiance en ses capacités » sont deux choses totalement différentes. Votre réalité intérieure peut se décliner en une multitude de facettes : définition de soi, estime de soi, confiance en soi, amour de soi, valorisation de soi, intégration de soi, et j’en passe. Mais la distinction la plus puissante à réaliser me semble de séparer « Estime » et « Confiance » pour arriver à bien vivre et à faire évoluer chacune quand nécessaire.
J’emprunte à Christophe André et François Lelord (auteurs de Estime de soi) cette distinction indispensable.
L’estime de soi consiste en un regard global sur vous-même, une vision sans distinction de parties… qui s’est forgée petit à petit, jusqu’à devenir presque une vision indépendante des circonstances extérieures (même si celles-ci peuvent être, parfois, l’occasion de la renforcer ou de la diminuer…)
La « confiance en soi » est un sentiment, c’est ce que ressent une personne qui sait qu’elle peut compter sur elle-même dans différentes circonstances (spécifiques) de sa vie. Ce sont les compétences que vous savez maitriser, auxquelles vous pouvez faire appel dans telle situation précise : « je sais que je peux faire cela ». Se reposer dessus est donc une prédiction réaliste et ponctuelle. Vous savez avoir les ressources nécessaires pour faire face à un genre particulier de situation.
Il serait donc plus juste de dire :
- « j’ai / je n’ai pas confiance en mes capacités à me débrouiller dans telle circonstance » qui est une vision partielle et circonstanciée, dépendant du contexte, impliquant le ‘faire’
… au lieu de dire :
- « j’ai / je n’ai pas confiance en moi » qui est une vision globale, générale et impliquant ‘l’être’, qui est donc un abus de langage !
Mes client·e·s et patient·e·s me font souvent remarquer que ce ne sont « que » des mots, ce n’est qu’un simple abus de langage, et que ça n’a pas tant d’importance. Je me dois alors de rappeler : le cerveau ne fait pas la différence entre le vrai du faux. C’est pour cela que l’on pleure devant un film triste, ou qu’un champion automobile passe tant de temps à visualiser la course avant de la courir. À force de répéter ces mots pesants, vous finissez par les croire. Vous risquer de vous enfermer dans ce schéma et rester dans l’inaction, incapable d’accéder à vos ressources. Les mots ont ici leur importance parce que ce sont eux qui contribuent à vous paralyser.
Faire confiance à ses capacités : mobiliser ses ressources
Savoir évaluer à quel point vous pouvez vous faire confiance (pour agir au mieux dans telle situation) vous permet de mettre en place des actions concrètes et utiles :
- prendre plus ou moins de temps,
- demander de l’aide,
- vous former et/ou vous entraîner,
- vous autoriser une marge d’erreur,
- etc.
Agir à partir de vos compétences disponibles vous positionne en acteur·ice et vous permet d’agir au mieux. Vous n’êtes plus empêtré·e dans votre impuissance ou votre démotivation ; vous pouvez faire le premier petit pas.
Et bonus ! À force de faire évoluer vos compétences et votre confiance en vous lors de situations concrètes vous pouvez voir évoluer aussi votre estime de vous-même : elle va grandir au fur et à mesure que vous vous prenez en charge, au fur et à mesure que vous vous donnez les moyens de mieux vivre chaque circonstance de votre vie 😊💪😊
Alors, prêt.es à faire un arrêt sur image lorsque vous vous prendrez en flagrant délit de penser ou de dire « je n’ai pas confiance en moi » ?
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Plus de 30 ans dans l’accompagnement m’ont fait voir combien incarner son intention peut être puissant. Savez-vous comment être plus intentionnel dans vos vies ?
Crédit photo : Rdne stock project
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