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Cégéka Développements

Faciliter le changement – Partie 2

Une fois la mesure du changement prise et les besoins fondamentaux sécurisées, me suis-je pour autant complètement facilité le changement ?

Pas tout à fait encore…

Organiser le nouveau, le différent

Puisque j’ai pris le temps de contempler le changement que je veux réaliser (ou que ma vie m’invite à prendre en charge), je peux rentrer dans une phase active d’organisation. Cela n’est pas obligatoirement une phase très longue : pour certains changements, il s’agit de quelques pensées, vérifications ou explorations de moyens… en deux minutes, c’est fait ! Pour des changements de plus grande importance – qu’ils soient heureux ou plus difficiles, choisis ou au départ imposés, je peux avoir intérêt à prendre du temps pour cette phase d’organisation. Pour que le changement soit bénéfique et durable, il faut que je me donne les moyens nécessaires (temps, connaissances, compétences, outils, méthodes, soutien…) en prenant en compte, honnêtement, la réalité dans toutes ses dimensions : faire avec ce qui est.

Seul ou à plusieurs ?

Une chose très importante à prendre en compte est le choix que je dois faire regardant celleux qui m’entourent. Je dois choisir comment j’implique celles et ceux qui vont être concerné.es et/ ou impacté.es. C’est là qu’il va me falloir être stratégique :

A priori, il vaut mieux communiquer et co-construire un changement dès les premières étapes. Cela permet de tester des idées, d’élargir les perspectives, de donner à chacun.e le temps de se préparer… Il y a cependant une vigilance à prendre en considération : les personnes qui m’entourent, celleux qui me veulent du bien ressentent elle aussi un besoin fondamental de sécurité. Quand il s’agit d’un changement qui peut leur faire peur, je ne vais communiquer auprès d’eux qu’une fois les dimensions du changement bien clarifiés et tranquilles pour moi.

Bien entendu, ce n’est pas un exercice facile ! Cette démarche peut paraître contre-intuitive : pour beaucoup, échanger sur ce qui est entrain de se dérouler dans leur vie est une manière nécessaire de process le changement. C’est pourquoi je vais au préalable avoir demandé à une personne plus affectivement distante de jouer les avocats du diable pour tester mes choix et décisions, mes méthodes et planning… avant d’aller expliquer les tenants et aboutissants à mon entourage – qui pourrait me freiner au nom de l’évitement de mon possible inconfort – et/ou du leur, même inconsciemment.

Annoncer un changement : porter attention à ce qui ne change pas !

Pour soi-même comme pour les autres : il y a toujours des points d’ancrage dans du connu, même lors de changements radicaux. Compétences développées, valeurs et/ou vision du monde, personnes, méthodes, lieux, convictions profondes… tout peut être bousculé, mais il y a toujours des éléments stables, ne serait-ce que le fait que c’est toujours moi qui vit ce qui se passe dans ma vie.

Quand vous parlez d’un changement, pensez à honorer ce qui ne change pas et à communiquer dessus ! Vous faciliterez la prise d’informations et l’implication des personnes qui vous écoutent, en même temps que vous rassurerez les cerveaux de tout le monde.

S’entraîner

Une fois cette phase de préparation bien avancée, je peux commencer à m’entrainer. Je teste de nouveaux outils, je me forme, je prends de nouvelles habitudes (de pensées comme de comportements), je prends le temps des essais-erreurs, je sollicite un mentor, je m’implique dans un coaching ou une thérapie etc. Et quand je dis « je » ici, en réalité il peut s’agir d’un « nous » puisque cette période d’entrainement concerne toutes les personnes impactées par le changement.

Je permets ainsi à mon cerveau de construire un nouveau « connu », et une plus grande tolérance à l’inconfort du différent.

Je développe alors une compétence qui me sera utile durant toute mon existence : devant ce que je ne connais pas, je réagis par la curiosité, l’exploration et l’adaptation en fonction de mes besoins et de mes objectifs profonds (liés à mes valeurs) plutôt que de me recroqueviller ou de réagir par un automatisme lié au passé (et donc potentiellement inefficace ici et maintenant). Pour certains, cela peut même donner l’occasion de développer une anticipation joyeuse à l’idée de futurs changements !

Un homme noir et son fils jouent avec un outil en plastique jaune pour enfant

Evaluer et ajuster

Je suis donc à un stade où j’ai réussi à mesurer quel est le changement, de quoi j’ai fondamentalement besoin pour le réaliser, je me suis organisé pour le faire, j’ai – respectueusement – impliqué mon entourage et je me suis entrainé. Il ne me reste plus qu’à (oui, c’est facile à dire !) observer, en même temps que j’avance, si je vais dans le « bon » sens, le sens de ce que ce changement peut créer de bon pour moi – et pour le monde. En fonction des critères qui ont du sens dans ce contexte (que j’ai déterminés durant la phase d’organisation), je vais piloter les ajustements nécessaires. Et me réjouir de plus en plus, au fur et à mesure des résultats de plus en plus alignés avec ce que je veux.

Et vous, comment vous-y prenez-vous quand vous devez ou voulez changer ?

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Crédit photo : Juan Pablo Serrano Arenas, Keira Burton

 

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