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Cégéka Développements

Conscience et Responsabilité

Cette semaine, les « journées internationales de… » me font associer plusieurs thématiques pour me poser, avec vous, la question de la responsabilité.

Voici l’enchainement qui a attiré mon attention :

    • Mercredi 5 avril : journée internationale de la conscience
    • Jeudi 6 avril : journée internationale du sport au service du développement et de la paix
    • Vendredi 7 avril : journée mondiale de la santé

(et… oui, tout cela nous amène à dimanche 9 avril : journée mondiale de… la licorne ! Hasard du calendrier ou profonde vérité ? 😉😆)

Commençons par la fin… être en santé globale

Notre façon de vivre, moderne, industrielle, consumériste, a créé de très belles choses. D’un point de vue médical, d’un point de vue artistique, d’un point de vue intellectuel, le siècle dans lequel nous vivons est le résultat d’avancées remarquables développées depuis des millénaires.

Mais d’un point de vue de la santé globale ? si nous recherchons les marqueurs d’une santé holistique – ce qui implique : intégrée à notre environnement – nous devons reconnaître que le succès n’est pas au rendez-vous. Stress chronique, maladies auto-immunes, réactions émotionnelles incontrôlées, perte de qualité de vie… les marqueurs humains virent au rouge et les marqueurs de la faune et de la flore sur toute la planète ont dépassé les seuils d’alerte pourtant annoncés il y a plus de 50 ans déjà…

Pourtant, au-delà des déséquilibres de privilège, certains d’entre nous vivent bien et « vieillissent en bonne santé ». Ils cochent les cases d’un fonctionnement sain en termes :

    • Physique : le système immunitaire est efficace, l’énergie disponible, les mouvements fluides et avec une amplitude proche de celle de leur enfance, le sommeil réparateur, la digestion facile
    • Émotionnel : les émotions ressenties sont en adéquation avec le contexte, l’adaptation émotionnelle disponible, l’empathie présente et ajustée, la sphère affective investie
    • Psychique : l’estime de soi est « suffisamment bonne », la capacité à se remettre en question est réelle, la curiosité pour le monde et les autres est présente au quotidien
    • Intellectuel : la capacité de concentration est mobilisable sans trop d’effort, les mémoires à court et moyen terme fonctionnent, les outils intellectuels sont disponibles (analyse, synthèse, comparaison, opérations mathématiques de base, etc. en fonction du milieu culturel dans lequel on vit et des nécessités de son environnement professionnel)
    • Social : les relations proches et moins proches correspondent aux besoins, sont vécues avec intérêt et comme un soutien pour une « bonne vie », les relations toxiques sont coupées (ou au minimum mises à distance)
    • Écologique : l’environnement vivant est traité avec respect, la faune et la flore prises en considération dans les projets à court, moyen et long terme
    • Spirituel : la relation à « plus grand que soi » est envisagée. Si cette relation existe, elle est vécue comme un soutien et une occasion de grandir et d’être en relation avec les autres et le monde sous une forme plus respectueuse et plus contributive.

Comment font ces personnes ? Un premier élément : elles vivent en accord avec leurs besoins physiques (et/ou bénéficient d’un métabolisme de base étonnamment solide ! Parfois aussi de privilèges divers dans leur environnement).

Personne âgée parc yoga - Bien être. Conscience et responsabilité Cégéka Développements

L’importance d’un corps en mouvement

Au-delà des bonnes pratiques en termes d’alimentation et de sommeil, permettre à son corps de bouger régulièrement est l’un des facteurs clefs d’une bonne santé durable.

La variabilité cardiaque – la faculté de notre cœur d’accélérer son rythme et de le freiner en fonction de ce qui se passe – en est un autre : plus vous gardez votre variabilité cardiaque d’enfant, plus vous vieillirez en bonne santé. Le mouvement régulièrement pratiqué et la variabilité cardiaque sont liés

Un corps capable de bouger, un corps qui mobilise ses ressources, est un corps qui facilite l’équilibre global : nous pouvons nous concentrer, réfléchir, innover, nous adapter, mais aussi mieux vivre avec nos émotions, notre corps et nos objectifs de vie…. La gestion de nos hormones, de nos bactéries, de la libération de nos stress divers, etc., tout cela est facilité. Et nous sommes moins réactifs aux difficultés rencontrées : nous sommes plus facilement en paix.

La nécessité de la conscience

Mais pour une bonne santé globale et durable, il est important de développer notre attention à nous-mêmes et à ce qui nous entoure.

Je ne vais pas ici développer la définition de la conscience – plus on s’interroge sur ce qu’elle est, sur comment et où elle s’active, sur ses limites ou ce qu’elle permet, plus on se rend compte qu’on ne sait rien. Suppositions et vérités temporaires…

J’en resterai donc à cette capacité d’attention que nous pouvons délibérément mobiliser et déplacer de lieux en lieux, à l’intérieur de nous-mêmes (pensées, émotions, sensations, impressions générales ou spécifiques…) ou à l’extérieur (observation de l’environnement plus ou moins proche).

Grâce à cette habileté, nous pouvons choisir de porter un effort sur une prise d’information utile. Que se passe-t-il ? (stimulus) Et que se passe-t-il en moi quand je repère ce qui se passe ? (réponse)

Que le stimulus soit à l’intérieur ou bien qu’il vienne de l’extérieur, je vais m’intéresser à ma réponse : comment suis-je en train de réagir ? Pensées, émotions, sensations, envies d’agir, comportements… Que suis-je en train de mettre en place ? Ai-je vraiment pris l’information utile ? Et qu’en ai-je fait ? Ai-je réagi par automatisme ? Si oui, était-ce adapté ?

Avec cette attention délibérée, je peux vérifier que je mets bien en œuvre ce qui va me permettre de vivre la meilleure vie possible. Et corriger le tir quand ce n’est pas le cas.

Prendre la responsabilité de sa bonne santé durable

Bien sûr, de temps en temps, nous n’agissons pas comme il serait bon que nous le fassions. Contexte défavorisé, fatigue, manque de temps, manque d’options (nous ne savons pas ce qui serait possible), manque de compétences (nous savons ce qu’il faudrait faire, mais nous ne savons pas comment le faire), manque d’envie, situation de vie compliqué et priorités à gérer, schémas de défense installés… nous agissons avec un comportement automatique, une réaction émotionnelle installée, une pensée prémâchée… ou nous n’agissons pas.

Pourtant, nous restons responsables de notre vie. Si nous subissons parfois des circonstances que nous n’avons pas choisies, nous pouvons prendre du recul et choisir notre façon de réagir. Être dans l’action délibérée plutôt que dans la réaction inconsciente. Et cela contribue à notre bonne santé durable. Même à toute petite dose, même en faisant juste le minimum que nous pouvons faire, cela y contribue extraordinairement – du moment que nous ne tombons pas pour autant ni dans la culpabilité, ni dans le blâme. Si notre réaction n’est pas parfaite, si le comportement de l’autre est questionnable, alors… prenons cela comme un fait, et choisissons notre action délibérée en présence de ce nouveau fait. Consciemment, en nous adaptant à ce nouvel élément, avec notre responsabilité active. Et nous pourrons être fiers. Tranquillement, humblement et longtemps.

Et vous, comment faites-vous pour assurer votre bonne santé durable ?

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Crédit photo : Vlada Karpovich, Ivan Samkov

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