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Le pouvoir du repos : Comment notre corps et notre cerveau se régénèrent

Le besoin de se reposer, voire de se ressourcer a longtemps été mis de côté dans nos sociétés de surconsommation. Aujourd’hui, il revient sur le devant de la scène, mais savons-nous vraiment ce qu’il se passe pour le corps et le cerveau quand nous laissons notre corps récupérer ? Que fait-il quand il se repose ? Se repose-t-il réellement ? Et que se passe-t-il quand nous ne nous reposons pas ou quand nous ne nous ressourçons pas ?

Commençons par ce qui vient en premier à l’esprit quand on parle de se reposer ou de se ressourcer :

Le sommeil

Ce qui se passe dans notre corps

Le corps baisse son rythme métabolique : le cœur bat plus lentement, le sang circule plus tranquillement, la température diminue (particulièrement durant la phase de sommeil profond), les reins sont quasi au repos et si tout va bien, les muscles sont détendus. Mais pas que !

Durant notre sommeil, notre corps génère des anticorps. C’est la raison pour laquelle nous dormons plus longtemps quand nous sommes malades. Il renouvelle également de nombreuses cellules – dont celles des yeux, ce qui explique que certaines personnes ont une meilleure vue le matin.

C’est aussi le moment durant lequel il libère le plus d’hormone de croissance. Ces hormones servent à grandir, bien entendu, mais aussi à régénérer nos tissus, nos muscles et nos os – merci le sommeil profond et ses ondes Delta ! Le corps libère aussi de la mélatonine, cette fameuse « hormone du sommeil » qui fait bien plus que régler notre cycle circadien, ce pourquoi on la connait souvent.

Ce qui se passe dans notre cerveau

Le cerveau pendant ce temps s’active !

Il fait le tri pour libérer de la mémoire. Ce qui est important passe dans la mémoire à long terme, le reste est évacué grâce à la coopération entre le cortex et le thalamus et l’hippocampe qui « rejouent » les activités de la journée – avec leurs émotions associées – pour déterminer ce qui est à garder et ce qui est à laisser partir.

Les connexions neuronales sont renforcées (myélinisation), et le cerveau consomme beaucoup d’oxygène et de sucre pour cela.

Via des ondes pulsatoires rythmées, le cerveau élimine les déchets accumulés dans la journée : il évacue les toxines accumulées dans la boîte crânienne durant la journée.

Durant la phase de sommeil paradoxal, nous rêvons. Notre cerveau développe une activité accrue des aires visuelles supérieures et du système limbique, avec de rapides mouvements des yeux et une inhibition des mouvements des membres. C’est utile pour libérer les tensions et revisiter les situations vécues dans la journée.

Aujourd’hui, un·e Français·e dort en moyenne 7h05 par nuit. Soit 1h30 de moins qu’il y a cinquante ans ! Or les risques de diabète, de démence et d’accident cardio-vasculaire sont les dangers d’un sommeil malmené. Chaque nuit, quatre à cinq cycles de sommeil de 90 minutes en moyenne sont effectués. La vie moderne incite à écourter ce temps de régénération au profit de diverses activités. Pourtant, c’est la nuit que le cerveau est le plus actif. Les 4 phases du sommeil – National Geographic

D’autres études ont montré que les processus de mémorisation passent probablement par des échanges d’informations entre l’hippocampe et le cortex. Selon des chercheurs de l’Université de York (Royaume- Uni), les échanges nocturnes entre ces deux structures seraient aussi nécessaires pour contrôler le rappel de souvenirs indésirables, douloureux, traumatisants, le manque de sommeil empêchant le cortex préfrontal dorsolatéral de jouer son rôle et d’inhiber ces souvenirs. Pour éviter les pensées négatives, rien de tel, donc, qu’une bonne nuit de sommeil ! Pendant qu’on dort – Ça m’intéresse

Nous avons aussi affaire à différentes ondes. Tout au long de la journée, notre cerveau maintient actif 5 types d’ondes cérébrales.
Chacune nous est utile ! À nous de laisser chacune se développer durant nos activités quotidiennes !

Les ondes Delta, Thêta, Alpha, Bêta et Gamma

Les ondes Delta

De (1 à 3 Hz), elles sont actives durant le sommeil profond, mais pas pendant le moment de sommeil paradoxal, où nous rêvons et sont associées à des activités de régulation métabolique (régulation de la fréquence cardiaque, de la digestion)

Lorsque nous bénéficions de suffisamment d’ondes Delta, notre repos est plus réparateur, l’efficacité de notre système immunitaire se renforce, ainsi que notre capacité d’apprentissage.

Les ondes Thêta

De 3,5 à 8 Hz, ces ondes s’activent particulièrement durant la journée 1/ quand nous vivons des émotions fortes et profondes 2/ quand nous finissons ce que nous étions en train de faire et commençons à nous détendre. Elles sont principalement liées à nos capacités à imaginer et à réfléchir. Elles sont aussi présentes pendant une bonne partie de notre sommeil.

Lorsque nous bénéficions de suffisamment d’ondes Thêta, nous augmentons nos capacités en termes de créativité, de connexion émotionnelle et aussi en termes d’intuition.

Les ondes Alpha

De 8 à 13 Hz, les ondes Alpha apparaissent quand nous sommes entre veille et sommeil, dans cet état, nous ne faisons pas vraiment attention à ce qui se passe tout en ne dormant pas pour autant.

Lorsque nous bénéficions de suffisamment d’ondes Alpha, nous laissons à notre cerveau la possibilité de faire du ménage, de réaliser des tâches nécessaires pour l’équilibre de notre métabolisme qu’il ne peut pas faire quand il est sollicité sur un mode de veille et d’attention.

Les ondes Bêta

De 12 à 33 Hz, ces ondes sont présentes quand nous sommes dans une activité neuronale intense : lorsque nous sommes concentré.es, vigilant.es, prêt.es à réagir et à nous adapter rapidement.

Lorsque nous bénéficions de suffisamment d’ondes Bêta, nous sommes plus durablement efficaces dans nos capacités de résolution de problème et sommes plus dynamiques dans les activités qui demandent une concentration mentale.

Les ondes Gamma

De 25 à 100 Hz, ces ondes se déplacent extrêmement rapidement du thalamus vers l’avant du cerveau. Elles sont repérables lorsque nous sommes plongé.es dans une activité cognitive à haute intensité et seraient liées en même temps au traitement des données perçues par nos sens. Et elles sont présentes également quand nous nous sentons bien et heureux.se, et quand nos yeux bougent rapidement durant le sommeil paradoxal.

Et quand je rêvasse ?

Mon corps et mon cerveau en profitent pour réaliser toutes les tâches de fond, les ajustements métaboliques qui me permettent de bien vivre au quotidien – et la détente légère de mon attention à ce moment-là libère aussi la mémoire associative qui va me permettre de retrouver le nom que j’avais « sur le bout de la langue » depuis une heure et que je cherchai en vain…

Alors comment se ressourcer ?

Sommeil et sieste, donc, et sport, alimentation, activités sociales… mais aussi ennui et activités nouvelles !

Pour que notre corps et notre esprit revitalisent leurs capacités quotidiennes, ils ont besoin que nous restions plaisamment vivants. Nous avons besoin d’une alimentation qui nous convient – et les recherches des dernières années nous aident à nous orienter dans ce domaine –, d’une activité sportive réelle dans la semaine, d’activités durant lesquelles je me mobilise avec de la curiosité et de la joie, ainsi qu’avec un peu de défi : découvrir des choses nouvelles et échanger sont des fondamentaux de notre bonne santé durable !

Et nous avons besoin de réapprivoiser l’ennui… Cet espace-temps de presque vide qui va stimuler notre créativité en même temps que permettre à nos systèmes de réorganiser ce qui doit l’être, tranquillement.

Et quand on ne se repose pas assez ?

Votre cycle hormonal est perturbé, vous passez donc à côté de tous les avantages que l’on a cités plus haut ! Pire que ça, vous prenez de sérieux risques pour votre santé : « Les conséquences d’un manque de sommeil peuvent être désastreuses pour notre santé. Effectivement, dormir insuffisamment augmente le risque de troubles métaboliques (comme le diabète ou l’obésité), de maladies cardiovasculaires, de dépression et de troubles cognitifs (tels que la baisse de concentration ou la diminution des capacités de mémorisation). » ; « Le manque chronique de sommeil affaiblit les défenses immunitaires et la résistance à la douleur, favorise les troubles anxieux et augmente les risques d’obésité, de maladies cardiovasculaires et de diabète tardif. »

Favoriser un repos et adéquat et du temps pour se ressourcer, c’est améliorer notre bien-être physique et mental tout en cultivant notre créativité et notre capacité d’apprentissage. Prenez conscience de l’importance du repos et explorez de nouvelles façons de vous ressourcer pour une vie pleinement épanouie.

Alors, prêt·e·s à vous reposer ?

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Crédit photo : Ron Lach

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