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Cégéka Développements

Créativité et innovation… en équilibre

Portons notre regard sur la créativité et l’innovation et leur nécessaire équilibre avec une forme de stabilité que je convoque ici : l’homéostasie.

D’’après les calendriers sociaux, nous fêtons cette semaine les monuments et les sites (le 18 avril), les secrétaires (le 20), la langue chinoise (le 20 aussi), la créativité et l’innovation (le 21), les langues anglaises et espagnoles (le 23).

En ces temps de découverte par le grand public des derniers produits de « l’intelligence artificielle » (je parle ici de Chat GPT et de la génération d’images), je trouve particulièrement intéressant que ces différentes thématiques se présente la même semaine. En effet… fêter en quelques jours les traces quasi sacralisées d’un passé architectural que l’on rêve inamovible, le métier du secrétariat qui a – entre autres grandes utilités – servi à communiquer de façon efficace et en assurant le respect de règles grammaticales, orthographique et de structure-qui nous viennent de notre histoire, différentes langues et les concepts de créativité et d’innovation… Je suis la seule à trouver ce rapprochement cocasse ?

C’est ce qui m’amène à m’y intéresser, mais d’abord, quelques définitions.

Créativité, innovation, homéostasie, qu’est-ce que ça veut dire ?

Si l’on en croit les dictionnaires, ces concepts se définissent ainsi :

Créativité

    1. Capacité, faculté d’invention, d’imagination ; pouvoir créateur.
    2. Aspect de la compétence linguistique représentant l’aptitude de tout sujet parlant une langue à comprendre et à émettre un nombre indéfini de phrases qu’il n’a jamais entendues auparavant et dont les règles (en nombre fini) d’une grammaire générative sont censées rendre compte. (Larousse en ligne)

Innovation

    1. Action d’innover ; son résultat : l’innovation technique.

Synonymes : changement – création – invention – nouveauté – révolution – transformation

Contraires : conservatisme – routine – tradition

    1. Introduction, dans le processus de production et/ou de vente d’un produit, d’un équipement ou d’un procédé nouveau.
    2. Ensemble du processus qui se déroule depuis la naissance d’une idée jusqu’à sa matérialisation (lancement d’un produit), en passant par l’étude du marché, le développement du prototype et les premières étapes de la production.
    3. Processus d’influence qui conduit au changement social et dont l’effet consiste à rejeter les normes sociales existantes et à en proposer de nouvelles. (Larousse en ligne)

Homéostasie

    1. Processus de régulation par lequel l’organisme maintient les différentes constantes du milieu intérieur (ensemble des liquides de l’organisme) entre les limites des valeurs normales.
    2. Caractéristique d’un écosystème qui résiste aux changements (perturbations) et conserve un état d’équilibre. (Larousse en ligne)

Je crois profondément que la « résistance au changement » n’existe pas. Je crois que quand un individu ou un système ne change pas dès la première demande, c’est qu’il est en « mode protection ». Il ne résiste pas : il cherche à assurer sa survie (peut-être avec un mode défensif automatique). Une homéostasie bien menée est donc, à mes yeux, un processus d’équilibrage (à inventer pour chaque contexte) entre ce qui bouge et ce qui est stable. Je parle ici de processus de sécurisation.

Comment oser changer ?

Créativité et innovation : il s’agit bien de processus de changement.

Et comme pour toute évolution, le changement est réellement possible et produit un résultat durable lorsque :

    • il existe un niveau suffisant de sécurité
    • le changement organisé avec un cadre préalable (idéalement : un cadre co-construit par les membres qui s’engagent dans ce-dit changement)

et que donc les évolutions ne deviennent pas chaos, anarchie…

Équilibre entre changement et stabilité

Une graine qui devient fleur (ou sa voisine qui devient arbre) évolue en différents stades – tout en gardant son essence première, sa capacité à s’incarner en son identité propre.

Pour survivre, pour croître, pour s’épanouir, pour contribuer, nous faisons de même. Nos projets font de même. Nous passons de nourrisson à bébé, de bébé à enfant, de enfant à adulte, etc. Et nous choisissons un métier, nous nous formons pour le réaliser, nous en changeons parfois au cours de notre évolution professionnelle, etc.

Et, tout en évoluant ainsi, nous restons nous-mêmes. Voire, nous approfondissons notre capacité à nous incarner dans notre vie.

Il nous faut donc réaliser cette avancée comme nous marchons : en acceptant un déséquilibre permanent :

    • reconnaitre et accepter ce qui est profondément important pour nous
      • à nouveau, l’importance de nos besoins fondamentaux, de nos valeurs profondes, de notre définition de nous-mêmes et de nos objectifs de vie
      • et revisiter ces dimensions de nous-mêmes régulièrement : dans leur pertinence, leur intensité, la forme qu’elles prennent…
    • repérer ce qui est présent dans notre environnement
    • mesurer l’importance des liens que nous avons avec les individus qui nous entourent
    • créer notre propre recette pour équilibrer ces éléments au sein de notre quotidien
    • et réajuster… constamment…

Permettre la créativité et l’innovation : honorer ce qui ne change pas

Et pour que cette recette permette différents plats qui nous nourrissent sainement, ces étapes se réalisent en :

    • repérant ce qui ne change pas : j’observe ce qui est stable, ce dans quoi me reconnais-je au fur et à mesure des années
      • dans mes besoins fondamentaux, mes valeurs profondes, ma définition de moi—même, mes objectifs de vie
      • dans mes compétences
      • dans mes liens (familiaux, sociaux, amicaux…)
      • dans ce qui me freine, voire me bloque
      • dans ce qui me sécurise
    • parlant à ceux avec qui je suis impliqué.e
      • de ce qui change – pour moi ou bien dans ce que je leur demande
      • et, dans la même proportion, de ce qui ne change pas
    • acceptant la puissance d’apprentissage et d’ouverture aux ajustements et aux corrections du processus « essais-erreurs »

Ainsi moi – et ceux avec qui j’interagis – seront sécurisés pour oser ce qui pourrait être différent, ce qui pourrait ouvrir d’autres champs, ce qui pourrait créer du « mieux ».

Et vous, comment vous ouvrez-vous à la créativité et à l’innovation ?

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Crédit photo : Anna Shvets, Diva Plavalaguna

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