L’accompagnement facilité par les chevaux se développe en France – et en Europe – depuis plusieurs années…

…pourtant, cette médiation qui peut prendre différentes formes est encore trop souvent connue uniquement en tant que « équithérapie ». Comme je pratique à la fois l’accompagnement visant le développement des compétences professionnelles et personnelles et celui à but thérapeutique, je vois chaque jour la puissance d’un travail incluant les interactions avec les chevaux.

Pourquoi les chevaux ?

Interagir avec un cheval, c’est interagir avec 500 (ou 150… ou 700 !) kilos de sensibilité. J’ai pour habitude de dire qu’en présence de cet animal social, nous recevons « 500 kilos de feedback© » : en effet, le cheval réagit avec ses propres processus émotionnels et relationnels à notre présence et à nos comportements. En réalité, il réagit d’abord et avant tout à ce que nous ne prenons pas nous-mêmes en compte (la plupart du temps) : notre état interne et la cohérence de nos agissements avec cet état.

Du fait que nous partageons le même Système Nerveux Autonome (celui des mammifères), il est très facile pour nos systèmes internes de communiquer entre eux : chacun de nous sommes extrêmement sensibles à la présence de l’autre. Et même si nous, humains, avons souvent du mal à capter et interpréter les informations émises par les chevaux, l’inverse est tout à l’honneur de nos compagnons à 4 jambes : eux captent et interprètent immédiatement ce que (parfois) nous ne savons mêmes pas que nous vivons ! Ils nous aident du coup à nous rendre compte de ce que nous sommes en train d’expérimenter ; et nous pouvons alors choisir, en conscience, d’agir d’une façon plus ajustée à la situation.

Concrètement, qu’est-ce qui nous aident chez les équidés ?

Du fait que les chevaux assurent leur sécurité entre autres et surtout par le fonctionnement collectif, ils ont gardé et développé un mode d’action non-prédateur : ils sont attentifs à agir en assurant un équilibre entre la réponse à leurs besoins personnels et la satisfaction des besoins de leur communauté.

Et ainsi, dans leurs relations avec nous, ils apportent leurs capacités à être présents dans leurs envies et besoins tout en prenant en considération les nécessités collectives. Nous pouvons donc apprendre beaucoup en nous inspirant de leurs modalités relationnelles.

Je n’ai pas la place ici de développer beaucoup plus… Je citerai tout de même le non-jugement, cette compétence qu’ils marient naturellement avec leur franchise naturelle. Ce mélange nous met en même temps en sécurité relationnelle… et en présence d’une exigence de qualité relationnelle qui nous fait travailler !

Vous comprenez pourquoi j’ai autant de plaisir à travailler avec eux ?